Dernier édito

Sens propre et sens figuré

Le matraquage médiatique crée un conditionnement quasi permanent. Ce n’est pas nouveau, mais le phénomène s’amplifie avec pour but de détruire toute réflexion ou, à tout le moins, réduire la possibilité de se faire une opinion librement.

Depuis 2018, nous avons subi :

  • L’ostracisation des gilets jaunes, les violences d’État sur les manifestants (nassage, flash-Ball en tir direct, matraquage à terre sur enfants, jeunes, femmes, personnes âgées…), 
  • Le passage en force de la loi retraite contre l’avis de 90 % de la population, malgré les manifestations,
  • Les manipulations médiatiques pour occulter les violences policière.
  • « L’invasion de l’Ukraine par la Russie » objet d’un narratif occultant les responsabilités de l’Ukraine, le rôle des néo-nazis et les massacres de civils ukrainiens russophones de l’est de l’Ukraine, ainsi que la préparation d’une invasion militaire par le gouvernement ukrainien dans le but d’éradiquer toute présence ou expression russophone.
  • La période Covid, véritable mascarade dramatique, remettant en cause  les libertés individuelles, les règles de droit, l’organisation des institutions politiques, en donnant les pleins pouvoirs au président de la république et en mettant les organisations syndicales sous le boisseau.

N’oublions pas la manipulation de la population lors de ce triste épisode Covid, où le président de la république proposait, relayé par un bon nombre de français et de syndicalistes, la déchéance de citoyenneté avec perte des droits sociaux et tous droits civiques pour les « suspendus » et  pour tous ceux qui refusaient la vaccination obligatoire et le pass-sanitaire.

Aujourd’hui  la guerre « Israël-Palestine » polarise à l’extrême : d’un coté des criminels, des terroristes, de l’autre, les justes, les victimes séculaires. C’est une caricature d’un manichéisme extrême, le degré zéro de la pensée qui interdit toute expression sur ce conflit totalement passé sous silence depuis des années. Impossible de s’exprimer sans avoir au préalable déclaré : « La condamnation sans équivoque et péremptoire de l’horreur absolue de l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre et un soutien inconditionnel à Israël », occultant le blocus total (nourriture, eau, électricité) de la zone de Gaza, le bombardement de zones d’habitations civiles, d’hôpitaux, qui constituent selon le président de l’ONU, Mr Antonio Guterres, des violations des règles de l’ONU,  des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité. 

Comble : le veto des États Unis sur le vote à l’ONU pour condamner Israël contre une majorité de pays et  son soutien inconditionnel à l’attaque militaire sur Gaza  alors que Mr Biden déclare à la presse qu’il faut tenir compte des conséquences dramatiques des guerres des USA en Irak, en  Afghanistan…

Comment les populations occidentales peuvent-elles assister à ces horreurs sans réagir, voire approuver et soutenir cette macabre comédie ? Comment ce conditionnement est-il possible ? 

Pour nous militants ouvriers c’est non à la guerre, non au capitalisme, comme l’a dit si justement Jean Jaurès, « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ».

Non au bal des faux culs, au cortège des pleureuses qui rappellent les règles de droit et s’assoient dessus.

Marc Hébert,
le 7 novembre 2023

L’Anarcho-Syndicaliste n° 234 – Novembre 2023

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