Fernand Pelloutier

Un anarchiste dans la lutte des classes : Fernand PELLOUTIER

« L’Anarcho-syndicaliste » supplément au n°180, mars/avril 2014
– Recueil de textes publiés de 1895 à 1899, jusqu’à la « Lettre aux anarchistes ».
– Suivi de quelques articles de Gustave LEFRANCAIS à propos des « socialistes-parlementaires ».

Sommaire

Textes de Fernand PELLOUTIER

  1. P3 : La situation actuelle du socialisme
  2. P7 : La conquête du pouvoir politique et l’Internationale
  3. P11 : La conquête du pouvoir politique et les partis “ouvriers”
  4. P16 : L’anarchisme et les syndicats ouvriers: novembre
  5. P20 : Le mois politique et social (mai 1896)
  6. P22 : Le Congrès de Londres et les anarchistes
  7. P24 : L’organisation corporative et l’anarchie
  8. P28 : Le Congrès général du Parti socialiste français
  9. P54 : Lettre aux anarchistes

Textes de Gustave LEFRANÇAIS

  1. P57 : La crise socialiste, ou “A qui le caleçon ?”
  2. P58 : Incident suggestif au Congrès des socialistes parlementaires
  3. P59 : Insignifiance du congrès des socialistes parlementaires
  4. P61 : Cabotinage révolutionnaire
  5. P61 : Les “idées de derrière la tête” du Docteur Brousse
  6. P62 : Les socialistes français et la Chine
  7. P64 : Le Parti ouvrier jugé par ses chefs
  8. P65 : Les socialistes parlementaires et la liberté

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Lettre aux anarchistes 1899


Fernand Pelloutier
Pelloutier.jpg

Repris de la page Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_Pelloutier

Biographie

Naissance : 1er octobre 1867 à Paris
Décès : 13 mars 1901 (à 33 ans) à Sèvres
Nationalité : Français
Activité : Syndicaliste

Secrétaire général, en 1895, de la Fédération des Bourses du travail, il est une des grandes figures du syndicalisme et de l’anarchisme français au xixe siècle.

Sommaire

  1. Biographie
  2. Pelloutier et la grève générale
  3. Bibliographie
    1. Œuvres
    2. Études
    3. Articles
  4. Radio
  5. Notices
  6. Notes et références
  7. Voir aussi
    1. Articles connexes
    2. Liens externes

Biographie

Esprit rebelle dans une famille de tradition monarchiste, Fernand Pelloutier arrête ses études après un échec au baccalauréat et devient journaliste en 1886.
D’abord attiré par les idées républicaines, il rallie ensuite le socialisme et adhère, en 1892, au Parti ouvrier de Jules Guesde. Il écrit, avec Aristide Briand, une brochure intitulée De la révolution par la grève générale. Il est ensuite séduit par les idées anarchistes.
Élu secrétaire de la Fédération des bourses du travail en 1895, Pelloutier critique la stratégie terroriste de Ravachol et préfère développer les bourses du travail. Sous sa direction, leur nombre progresse fortement, passant de 33 en 1894, à 81 en 1901. Par leur vocation et leur fonction, ces lieux apparaissent aux yeux des exploités plus efficaces et plus pragmatiques que les simples syndicats de métier. Pour Pelloutier, les bourses du travail sont l’expression du syndicalisme intégral. Pensées comme des organisations de solidarité, elles sont dotées de divers services de mutualité : bureaux de placement, caisses de solidarité, caisses de maladie, de chômage, de décès…
On y trouve aussi des bibliothèques destinées à permettre aux travailleurs de mieux comprendre leur situation par les lectures d’Adam Smith, Proudhon, Marx, Kropotkine, Zola, Bakounine… Pelloutier y organise également des cours du soir.
Il s’attachera autant à développer les bourses qu’à maintenir leur autonomie dans le cadre d’une CGT.
Adepte de l’autonomie ouvrière, il remit à l’ordre du jour les enseignements de Proudhon et de Bakounine, et est reconnu à ce titre comme un actualisateur de la pensée anarchiste. Après avoir eu toute sa vie des problèmes de santé, Pelloutier meurt prématurément et dans le dénuement en 1901.

Pelloutier et la grève générale

Méthode de lutte, la grève générale expropriatrice est pour Fernand Pelloutier « un mouvement, sinon violent, du moins actif, tendant à annihiler la résistance du capitalisme et de ses moyens de coercition : pour cela, il évitera de prendre la forme d’une insurrection, trop facilement réductible militairement, ou d’une épreuve de force financière qui verrait nécessairement la défaite du prolétariat. Elle ne débouchera pas sur un pouvoir socialiste, mais sur une société de type absolument nouveau, reposant sur la libre association de producteurs. C’est que la grève générale devant être une révolution de partout et de nulle part, la prise de possession des instruments de production devant s’y opérer par quartier, par rue, par maison, pour ainsi dire, plus de constitution possible d’un « gouvernement insurrectionnel » d’une « dictature prolétarienne », plus de « foyer » à l’émeute, plus de « centre » à la résistance ; l’association libre de chaque groupe de boulangers dans chaque boulangerie ; de chaque groupe de serruriers dans chaque atelier de serrurerie ; en un mot, la production libre. »3,4

Bibliographie

Œuvres

  • Pelloutier Fernand et Pelloutier Maurice, 1900, La vie ouvrière en France, Paris : Schleicher frères, 344 p.
  • Fernand Pelloutier, Histoire des bourses du travail : origine, institutions, avenir, 1921, (ouvrage posthume), Paris, Alfred Costes Éditeur, [lire en ligne [archive]] ; Réédition Phénix éditions, coll. bibliothèque libertaire & anarchiste, 2001, 340 p. (ISBN 2-7458-0671-8).
  • Pelloutier Fernand, 1921, Les syndicats en France, Paris : éd. de la Librairie du Travail ; Nancy : impr. ouvrière de la région de l’est, 30 p.
  • Pelloutier Fernand, L’art et la révolte (conférence faite le ) ; Choix d’articles à thème littéraire ; Le musée du travail, éd. établie et annotée par Jean-Pierre Lecercle, Paris : Place d’armes, impr. 2002

Études

  • 1967 : Maurice Foulon, Fernand Pelloutier, précurseur du syndicalisme fédéraliste, fondateur des Bourses du travail : le Livre du centenaire, Paris, La Ruche ouvrière, 190 p., in-16 — Contient en appendice : Lettre aux anarchistes, , par Fernand Pelloutier.
  • 1970 : F.F. Ridley, Revolutionary Syndicalism in France, Cambridge
  • 1971 : Jacques Julliard, Fernand Pelloutier et les origines du syndicalisme d’action directe, Paris
  • 1971 : Peter Stearns, Revolutionary Syndicalism and French Labor: A Cause without Rebels, New Brunswick
  • 1985 : Peter Schöttler, Naissance des bourses du travail. Un appareil idéologique d’État à la fin du XIXe siècle, Paris
  • 1987 : Barbara Mitchell, The Practical Revolutionaries. A New Interpretation of the French Anarchosyndicalists, New York
  • (en) Robert Graham, Anarchism : A Documentary History of Libertarian Ideas, From Anarchy to Anarchism (300 CE to 1939), volume I, Black Rose Books, 2005, texte intégral [archive].

Articles

Radio

Notices

Notes et références

  1. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, « Le Maitron » : notice biographique [archive].
  2. Encyclopédie Larousse en ligne : notice biographique [archive].
  3. Jacques Julliard, Fernand Pelloutier et les Origines du syndicalisme d’action directe, Seuil, 1971, page 83 [archive].
  4. Jacques Julliard, Fernand Pelloutier, Le Mouvement social, Institut français d’histoire sociale, Éditions ouvrières, 1971-04, lire en ligne [archive].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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